Dans les colonnes de “Libération”, le patron du PCF estime que si la Nupes a permis de “créer un élan”, la gauche doit continuer de “parler aux Français”, y compris dans les zones où Marine Le Pen a fait de bons scores.
“Pas de ‘fracture’, mais on doit avoir des débats.” Dans un entretien à Libération, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français et député du Nord, revient sur l’union de la gauche au sein de la Nupes et “veu[t] regarder en avant, sans hégémonisme de qui que ce soit.”
“On doit pouvoir se dire entre nous ce qui va et ne va pas”, estime Fabien Roussel, qui plusieurs fois ces derniers mois, n’a pas hésité à afficher ses différences avec ses partenaires insoumis, écologistes ou socialistes.
“On doit avoir des débats”
“Ce n’est pas parce que Mélenchon a fait 22% et moi 2,3 que ça veut dire que ses idées l’ont emporté”, veut croire le communiste, qui déplore certains axes de campagne d’EELV ou de LFI.
“Quand des candidats de la Nupes, insoumis ou écolos, distribuent des tracts en disant ‘stop à la voiture’ ou appellent à fermer une centrale nucléaire qui fait bosser 3000 salariés, ils perdent…” lance Fabien Roussel.
“Nous avons eu 50 circonscriptions et pas les meilleures”
Le patron du PCF reconnaît toutefois que l’union de la gauche a permis de créer un “élan” dans l’hexagone. “Et les communistes y ont d’ailleurs contribué en acceptant énormément de sacrifices (…) Nous avons eu 50 circonscriptions et pas les meilleures. Des candidats qui étaient en capacité de l’emporter ont été écartés au profit de parachutés”, tacle le communiste.
Mais malgré des divergences, le patron du PCF veut aller de l’avant. “Avec la Nupes, on a un socle à partir duquel on doit construire pour que la gauche gagne et gouverne. On n’a pas fait plus de voix à la présidentielle qu’en 2017. Pire, c’est l’extrême droite qui gagne, surtout dans la ruralité. Donc il faut qu’on parle à ces Français.”
En septembre, Fabien Roussel annonce qu’il “entamera un nouveau tour de France”, pour écouter les revendications des Français et aussi pour “préparer le conrès du PCF”, qui aura lieu en avril 2023.
“Le débat n’est pas d’être pour ou contre la Nupes. Elle existe”, conclut le communiste, qui entend poser les bases des discussions à gauche. “La question est maintenant: que construit-on à partir d’elle et comment?”
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