Force est de constater qu’en France, les passoires thermiques sont très inégalement réparties. L’étude des chiffres, que nous avons rassemblés, montre, en effet, que les logements classés F ou G sont très largement surreprésentés dans les départements montagneux (Hautes-Alpes, Cantal, etc.). À l’inverse, il est intéressant de relever que les rangs des passoires énergétiques sont, en moyenne, plus clairsemés sur le littoral. Cette dichotomie pourrait, notamment, s’expliquer par des besoins en chauffage plus importants en montagne que dans les départements côtiers.

De même, la clémence du climat pourrait être la cause de la faible présence de logements énergivores dans le sud de la France. Mais quelle qu’en soit la cause, l’inégalité de la répartition des cancres ou, au contraire, des bons élèves au DPE, dans l’hexagone est bien réelle. Si l’on s’intéresse aux annonces immobilières qui ont été publiées en 2021, on relève que presque 38 % des appartements mis en vente dans le département des Hautes Alpes étaient des passoires énergétiques, alors que dans le département de Haute Garonne, la part de logements étiquetés F ou G se limitait à… 3 %  ! Sur le marché des maisons, alors que dans le Cantal,  37 % des annonces concernaient une passoire thermique, dans le Gard, la part de biens énergivores ne dépassait pas les 3 %.

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